mardi 17 août 2010

@wiki: Qu'est-que c'est un flash-back?


D'accord avec notre événement proposée pour ce prochaine dimanche, "la gare des Guillemins et l'art Nouveau au quartier du jardin Botanique" on vous propose ici un article autour du sujet de la mémoire. Et si on pensait l'architecture en termes cinématographiques? Alors ce samedi on aurait un beau flash-back en cohabitation entre le XXIème et le XIXème siècle.
Lisez et fermez les yeux, lisez et imaginez le parcours...

Dans une narration cinématographique, l'anglicisme flashback ou le retour en arrière est un procédé d'inversion, qui, dans la continuité narrative, fait intervenir une scène s'étant déroulée préalablement à l'action en cours ou principale.

Ce procédé est la plupart du temps utilisé pour apporter au spectateur des éléments nécessaires à sa compréhension de l'action en cours d'évolution. Mais il peut également être utilisé à des fins poétiques, humoristiques, etc.

La principale difficulté pour le réalisateur est de bien faire comprendre au spectateur que la scène se situe dans le passé, mais il dispose de nombreux artifices pour y parvenir : costumes, lieux, présences de personnages, voix du narrateur… Il peut également appuyer l'effet par une transition technique comme l'introduction de flou entre deux plans ou un traitement différent de l'image.

En général, le flashback s'articule donc autour d'un élément pivot, raccord d'un instant du temps principal du récit à un instant antérieur, puis grâce à un deuxième élément pivot, qui est le plus souvent une variation du premier, érigé en référence, il est opéré un retour au temps principal du film.

Un film entier peut ainsi être construit en un flash-back : séquence d'introduction par un narrateur, par exemple, puis à la fin du film, retour au temps du narrateur qui vient clore le récit. Le réalisateur peut aussi choisir de ne fournir aucun renseignement et de laisser croire à une continuité afin de manipuler le spectateur.

Le flashback est souvent considéré de nos jours comme un procédé daté, au même titre que le champ-contrechamp. Dans les années 1950, Herman en déconseillait déjà l'emploi. Selon lui, ce procédé freine le suspense, en désamorçant la curiosité de ce qui va arriver et pourtant, avouait Herman, il demeure populaire. Et Claude Chabrol, dans un numéro de Cinématographe le condamne en tant que réalisateur : « Le plus souvent, dit-il, on fait un flash-back quand on a une idée forte de première scène. On attaque le spectateur avec violence, et après on explique comment on y est arrivé ».

Depuis les années 1990, des réalisateurs préfèrent déstructurer la continuité chronologique du récit plutôt que de faire appel au traditionnel flashback. On peut citer le travail de Robert Altman et Quentin Tarantino ainsi que de jeunes réalisateurs : Christopher Nolan ou Alejandro González Iñárritu.

Types de flashbacks

On peut classer les retours en arrière au cinéma selon différents types d'utilisation, types de récit, types de significations, etc.

La forme ou le fond de cet article est à vérifier.

Il y a des flashbacks-puzzles, dans lesquels on cherche à résoudre le mystère entourant un personnage qui, généralement, vient de mourir, et sur lequel se confrontent les témoignages. Les différents témoins qui l'évoquent amènent, par leurs récits, des scènes du passé à revivre devant nos yeux - avec toujours l'ambiguïté, propre au cinéma, sur l'objectivité de ce qui est narré.

De très nombreux films sont principalement constitués d'un flashback : après une introduction, le film plonge dans le passé, souvent à l'occasion d'une narration, jusqu'à ce que la continuité narrative rejoigne l'époque de l'introduction, avant le dénouement final :

Une autre variante est celle où les versions des différents témoins se contredisent, et se remettent en cause fortement ; notamment quand il s'agit de retrouver la vérité sur un événement dans une enquête... Un des exemples les plus célèbres est celui du Rashōmon d'Akira Kurosawa, où les trois récits d'un même fait divers (un viol suivi d'un meurtre) se succèdent selon trois points de vue différents, laissant planer le doute sur « la » vérité finale. Ce procédé connaît de multiples variantes. Certains scénarios jouent astucieusement avec le temps de la narration : le temps que l'homme passe à raconter ou à se remémorer son histoire passée est pris en compte dans le déroulement de l'action au présent, il n'y a pas de temps suspendu.

Il existe également des flash-backs traités de façon plus nostalgique, dans le style « À la recherche du temps perdu », dont le modèle ultime est le film Les Fraises sauvages d'Ingmar Bergman. Le héros, un vieux professeur égoïste, s'y promène en chair et en os dans le temps de sa jeunesse, qu'il observe en se cachant. Le Messager de Joseph Losey, et de nombreux films comme Casablanca de Michael Curtiz dans lequel un bref flashback en forme de montage-séquence vient rappeler une idylle ancienne, ou un drame ancien.

Il existe aussi des techniques exotiques de narration tels que le flashforward qui est un procédé permettant de voir une action se situant après le temps présent de la narration, ou le flashsideway qui permet de raconter une histoire dans deux réalités alternatives. Ces deux astuces scénaristiques sont notamment utilisés avec profusion dans la série Lost.

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